"Notre planète est en train de perdre sa capacité de permettre durablement à l'homme de vivre en bonne santé", a déclaré Margaret Chan, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), lors de l'ouverture de la Conférence sur la santé et le climat, organisée le 27 août à Genève. "Les effets déterminants des variables climatiques sur la santé n'occupent pas encore une place suffisante dans les débats sur le changement climatique", a-t-elle ajouté. C'est la raison pour laquelle, pour la première fois, l'OMS a organisé une conférence internationale sur les liens entre santé et changements climatiques. Près de 300 experts et représentants des États étaient réunis afin de dresser des recommandations en vue des prochains sommets sur le climat, organisés à New York le 23 septembre et à Paris fin 2015. "Cette année, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat [Giec] a présenté le plus alarmant de ses rapports qui a fortement mis l'accent sur les conséquences pour la santé et a signalé plusieurs interventions sanitaires précises qui permettent d'améliorer la résilience face au changement climatique et contribuent au développement durable", a rappelé Margaret Chan.L'OMS estime que, chaque année, 250 000 décès supplémentaires pourraient être imputés à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur entre 2030 et 2050. Les coûts sanitaires directs du changement climatique sont chiffrés entre 2 et 4 milliards de dollars par an d'ici 2030. Pourtant, estime-t-elle, des mesures d'adaptation pourraient sauver des vies "en préparant mieux les communautés à faire face aux effets de la chaleur, de conditions climatiques extrêmes, des maladies infectieuses et de l'insécurité alimentaire". C'est pourquoi l'OMS a installé, en juillet dernier, avec l'Organisation mondiale météorologique (OMM) un bureau commun, afin de coordonner le développement et l'utilisation des services climatologiques pour améliorer la santé publique.
Progression et émergence des maladies infectieuses L'OMS craint d'abord une plus grande propagation des maladies infectieuses. "Le cycle de transmission de nombreuses maladies parmi les plus inquiétantes au monde est profondément déterminé par la chaleur et l'humidité, ainsi que les caractéristiques des précipitations", souligne Margaret Chan....lire la suite sur actu-environnement.com