Tout juste nommé médiateur par la ministre de la Santé, Mme Agnès Buzyn, l'inspecteur général des affaires sociales, Pierre Ricordeau, était en Normandie le 5 mars 2018, afin de, rencontrer et écouter les acteurs de terrain.
Celui-ci a pour mission d’ "expertiser" les effets de la réforme controversée du financement des maisons de retraite.
Pour rappel, la réforme de la tarification dépendance inscrite dans la loi d’adaptation de la société au vieillissement et déclinée notamment dans le décret 2016-1814 du 21 décembre 2016 se met en place dans les départements. En l’état actuel, c’est, au global, environ 80% des établissements publics qui perdront des crédits de dépendance dans les 7 années à venir !
Les transferts de charge vers les usagers, de prestations relevant de la solidarité départementale ou nationale (convergence du forfait dépendance et du forfait soins) vont remettre en question l’accès de tous à nos établissements publics.
Cette situation inextricable en l’état donne l’impression d’un refus de se saisir réellement de la question de la perte d’autonomie et de son financement. Les établissements n'ont pas les moyens de prendre en charge convenablement les personnes hébergées et les personnels sont épuisés.
Particulièrement en attente des propositions et conclusions de la ‘’mission Ricordeau’’, la FHF-N demandera une fois de plus, à ce que les EHPADS et les personnes dont ils prennent soin ne soient pas pris en otage par une réforme purement comptable et inéquitable. Elle tient à réaffirmer ses valeurs d’égalité d’accès aux prestations de qualité pour tous sur l’ensemble de la région normande.