La communauté internationale a mené ces dernières années une action résolue de lutte contre les grandes pandémies. Tous les constats convergent désormais sur la nécessité de renforcer les systèmes de santé. En effet, si les systèmes de santé des pays pauvres ne sont pas renforcés par la mise en place de systèmes de couverture du risque maladie, les efforts menés pour lutter contre les maladies transmissibles et non transmissibles dans ces pays risquent d’avoir un impact limité. Face à ce constat, le renforcement des systèmes de santé et la couverture du risque maladie sont une priorité de l’agenda international.
C’est pourquoi la deuxième conférence internationale sur la couverture du risque maladie dans les pays en développement qui s’est tenue à Paris le 7 mai 2008 constitue une étape clé dans le développement et la pérennisation de cet enjeu majeur. Le Groupement d’intérêt public Santé et protection sociale internationale (GIP SPSI) était étroitement associé au Ministère des affaires étrangères dans sa préparation et son organisation. Cette manifestation a rassemblé des ministres de la santé, des représentants des principales organisations internationales concernées (Organisation internationale du travail, Organisation mondiale de la santé, Banque mondiale, Fonds monétaire international, Organisation pour la coopération et le développement économique, etc.) ainsi que la société civile et le secteur privé.
L’organisation d’une telle conférence visait quatre objectifs : le renforcement du consensus sur l’importance d’investir dans la santé pour soutenir la croissance partagée et le développement ; la capitalisation des expériences récentes pour expliciter les conditions de la généralisation de la couverture du risque maladie ; la mobilisation des modes de financement complémentaires pour accroître l’effet de lever et la mise en place systématique de mécanismes de couverture du risque maladie ; la promotion de nouveaux partenariats entre les acteurs qui s’investissent dans le renforcement des systèmes de santé en mobilisant plus particulièrement les fonds verticaux. Il s’agissait aussi d’interpeller le gouvernement français afin que celui-ci fasse de la couverture du risque maladie une des priorités de la Présidence française de l’Union Européenne.