Le document de travail numéroté 34 de L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) intitulé « Mismatches in the Formal Sector, Expansion of the Informal Sector: Immigration of Health Professionals to Italy » a récemment été publié.
Il ressort de la lecture de ce document que le vieillissement de la population pèse très lourdement sur le système public de santé et sur les familles. Parallèlement, l’offre de professionnels de la santé sur le marché du travail est déséquilibré. Une pénurie de médecins apparaît avec le départ à la retraite d’une génération de médecins qui dans le passé était supérieure aux besoins. Les médecins formés à l’étranger, qu’ils soient ou pas de nationalité italienne, éprouvent des difficultés à exercer en Italie. La situation est plus critique concernant les infirmières, car de moins en moins de personnes sont formées.
Cette situation a plusieurs conséquences : de plus en plus d’immigrants illégaux sont recrutés par les familles pour s’occuper des personnes âgées ; les services de santé recrutent des professionnels de santé étrangers. Ceci est rendu possible par la réduction des obstacles au recrutement international, grâce à la simplification des processus de reconnaissance des qualifications étrangères et à l’exemption pour les infirmières des limites encadrant l’immigration des travailleurs. Néanmoins, l’interdiction pour les infirmières d’être recrutées à durée indéterminée dans le secteur public les a conduit à exercer dans le privé et a accepter des contrats de courte durée. Les autorités locales et nationales soutiennent le recrutement international des infirmières, par le biais d’agences privées. Concernant les soins à domicile, les familles peuvent plus facilement recruter légalement des professionnels à l’étranger. Néanmoins, les migrations internationales ne permettront pas à l’Italie de faire face à ses besoins de professionnels de santé.
Pour télécharger le document : http://www.oecd.org/dataoecd/34/10/41431698.pdf