oms - commission sur les déterminants sociaux de la santé

Date de publication : 29 Septembre 2008
Date de modification : 29 Septembre 2008

Cette étude a permis de montrer que :

-          les hommes aborigènes vivent 17 ans de mois que les autres australiens ;

-          la mortalité dans les zones défavorisées est 2.5 fois plus importante que dans les quartiers riches au Royaume-Uni ;

-          un enfant né d’une mère bolivienne sans éducation à 10 % de chance de mourir, alors que l’enfant d’une mère ayant étant scolarisée jusqu’au secondaire est de 0.4 % ;

-          aux Etats-Unis, 886 202 décès auraient été évités entre 1991 et 2000 si les taux de mortalité entre Blancs et Noirs avaient été les mêmes.

 

La Commission a constaté que dans tous les pays, riches et pauvres, il existe un lien entre le niveau social et la santé, celle-ci s’améliorant avec le revenu. La croissance économique ne suffit  pas à améliorer la santé de la population. Elle doit s’accompagner d’une distribution équitable des richesses. Cette question se pose d’autant plus dans les pays en développement. En 1980, les pays les plus riches, soit 10 % de la population mondiale, avait un revenu national brut 60 fois plus important que les pays les plus pauvres. Après 25 ans de mondialisation, ce taux est passé à 122.

 

La richesse ne détermine pas à elle seule l’état de santé de la population d’un pays. Plusieurs pays en développement, tels que Cuba, le Costa Rica, la Chine, l’état de Kerala en Inde et le Sri Lanka ont atteint des niveaux de santé élevés par rapport à leur niveau de richesse. Celui-ci reste néanmoins important. Ainsi les pays nordiques ont mené des politiques pour l’égalité d’accès aux services, le plein emploi, l’égalité homme-femme et la réduction de l’exclusion sociale. La Commission estime que ceci devrait être fait dans tous les pays.

 

Améliorer la santé d’une population implique de prendre des mesures et pas seulement dans le champ sanitaire. L’accès à l’eau potable, un environnement sain, la bonne nutrition sont aussi importants. Il faut donc s’attacher aux causes générales des inégalités en santé et à tout ce qui peut avoir un impact sur la santé. L’égalité en matière de santé devrait être un indicateur de performance gouvernementale.

 

A partir de ces constats, la Commission a présenté plusieurs recommandations :

-          améliorer les conditions de vie au quotidien, à tous les âges et dans toutes les situations ;

-          remédier à la distribution inégale du pouvoir, des richesses et des ressources tant au niveau local, que national et mondial ;

-          mesurer et comprendre le problème et évaluer l’impact des actions réalisées pour y répondre.

 

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