Les vagues de froid et les hivers froids demeurent une source d’inquiétude en Europe et en Asie Centrale, car elles provoquent une hausse de 5 à 30% de la mortalité hivernale. L’utilisation des énergies fossiles est à l’origine de la mort de 13 000 enfants dans les pays européens chaque année. L’OMS pense que cette mortalité due au froid ou aux systèmes de chauffage défectueux ne fera qu’augmenter chez les ménages les plus pauvres. Ces mêmes ménages (notamment dans la zone méditerranéenne, en Europe du Sud-est et en Asie Centrale) seront victimes de malnutrition. L’augmentation des températures va également favoriser le développement de bactéries dans la nourriture. En effet, les infections de salmonelle augmentent de 5 à 10% pour chaque degré hebdomadaire en plus dès que la température ambiante dépasse les 5°C.
L’apparition du virus du chikungunya en Italie en 2007 ne constitue pas un épiphénomène mais le signe avant-coureur du retour de la fièvre des marais et de la malaria dont des cas ont déjà été diagnostiqués dans six pays (Azerbaïdjan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turquie et Ouzbékistan). Surveiller les régions humides et mettre en place des systèmes d’alerte et de traitement précoces devrait contenir la progression de la malaria en Europe. Cependant, la maladie de Lyme portée par les tiques s’étend de plus en plus et la leishmaniose progresse vers le Nord.
Les pénuries d’eau pourraient toucher entre 16 et 44 millions de personnes en Europe du Sud et en Asie Centrale d’ici 2080. Même dans les régions où il y a suffisamment d’eau, elle peut être de mauvaise qualité : en Asie centrale, près de 13 000 enfants meurent chaque année des suites de la diarrhée. La pollution de l’air augmente également : l’ozone est à l’origine de 20 000 morts prématurées chaque année en Europe et les émissions de particules réduisent en moyenne l’espérance de vie de huit mois en Europe.