La première campagne, « Les antibiotiques c’est pas automatique », en 2002, avait permis une baisse de l’ordre de 15 % de la consommation des antibiotiques et évité environ 40 millions de prescriptions, d’après l’Institut Pasteur. Mais depuis 2007, une remontée de la prescription des antibiotiques est constatée puisque la consommation augmente de 4 % chaque année, ce qui fait de la France un des plus gros consommateurs européens de ce type de médicaments.
Avec le slogan « Si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts », la nouvelle campagne s’axe essentiellement autour de la problématique de l’apparition de résistances bactériennes. Elle met en scène les antibiotiques sous forme de deux petits personnages, l’un expérimenté expliquant à l’autre dans quel cas intervenir, et disant qu’il est inutile d’intervenir en cas de maladie virale. Car ce sont bien les maladies virales qui sont au cœur de cette campagne : la bronchite aiguë et l’angine, deux maladies qui sont dans la grande majorité des cas d’origine virale. Les prescriptions d’antibiotiques concernent pour 26 % des maladies virales et pour 16 % des angines. L’Assurance maladie rappelle à ce propos que, bien qu’il soit encore trop peu utilisé, un test de diagnostic rapide est mis gratuitement à disposition des médecins afin de détecter l’origine virale ou bactérienne de la maladie. L’accès à ce test leur sera désormais facilité puisqu’ils pourront se le procurer en le commandant sur Internet.
La campagne propose jusqu’au 17 juin des spots télévisés, des annonces dans la presse et concerne que l’angine, maladie présente tout au long de l’année. A partir du mois d’octobre la campagne sera amplifiée en présentant un spot autour de la bronchite aiguë. Enfin, des mini jeux seront proposés sur le réseau social, Facebook, et l’Assurance maladie ouvrira une plate-forme sur son site, www.antibiotiques.ameli.fr.