- NON , la baisse des tarifs dénoncée par les cliniques privées n’est pas anormale… bien au contraire, elle est anormalement faible puisque suite à un dérapage de leur activité estimé entre 200 et 300 millions d’euros en 2006 elle n’aboutit qu’à une économie de 60 millions d’euros ! Cela, alors que dans le même temps il est prélevé plus du double aux hôpitaux publics qui ont pourtant beaucoup mieux respecté leurs objectifs de dépenses. Cette mesure est donc injuste pour le secteur public et insuffisante pour les cliniques privées.
- NON , les cliniques privées n’assurent pas la prise en charge « d’une hospitalisation sur deux », elles assurent 1 hospitalisation sur trois pour les hospitalisations de plus de 48h, et surtout les cliniques privées assurent les hospitalisations les plus simples, et donc les plus « rentables ».
- NON , les cliniques privées ne coûtent pas « 50% moins cher » que les hôpitaux à l’assurance maladie ; ce chiffre ne repose sur aucune étude et, il a beau être inlassablement répété par les responsables de l’hospitalisation privée il n’a strictement aucune valeur !
Les hôpitaux et les cliniques n’ont ni les mêmes contraintes, ni les mêmes statuts ni les mêmes missions, et rien ne permet d’affirmer qu’elles coûtent moins cher à l’assurance maladie. Au contraire, dans de nombreux cas – une fois les honoraires des médecins des cliniques réintroduits dans les tarifs des cliniques – on se rend compte que l’hôpital public, malgré toutes ses contraintes, coûte moins cher que l’hospitalisation privée à l’assurance maladie.
- OUI, l’hôpital public assurera la permanence des soins et l’accueil de tous ceux qui, face à des établissements privés en grève, se tourneront vers ses structures d’accueil.
- OUI , il est temps de mettre fin à une convergence public –privé qui, même si elle a été inscrite de manière dogmatique dans la loi sous la pression des établissements privés, se révèle à la fois irréaliste et dangereuse pour l’avenir du service public hospitalier.
La FHF ne souhaite pas engager une polémique avec un secteur hospitalier privé dont elle n’a jamais remis en cause l’existence. Elle souhaite simplement que ses expressions publiques ne tombent pas dans des excès qui ne pourront que contribuer à décrédibiliser ses positions.