C’est pourquoi, la Fédération Hospitalière de France (FHF) et l’ensemble des Conférences de CHU, de Centres Hospitaliers, des Etablissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD), de l’Association des Hôpitaux locaux, du syndicat de gérontologie clinique, des représentants des usagers s’interrogent sur le financement des mesures annoncées par le Gouvernement pour améliorer la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
En effet on constate un paradoxe constant depuis quelques mois : alors que les annonces envers les personnes âgées se multiplient, les moyens réellement accordés ou prévus pour ce secteur restent notoirement insuffisants.
Ainsi le budget 2008 va entraîner l’arrêt du renforcement nécessaire des effectifs de personnels soignants dans les maisons de retraite alors même que les prises en charge des résidents sont de plus en plus lourdes, du fait des pathologies Alzheimer en particulier.
Ceci va se traduire par une diminution du temps de soins au lit du résident et accentuer la pénibilité du travail pour les personnels au détriment de la qualité du service et de la « bientraitance » des personnes âgées hébergées dans ces établissements.
En effet avec en moyenne 0,4 agent par résident, les toilettes et les repas ne peuvent être réalisés dans des conditions de qualité attendue.
Il faut donc au plus vite mettre en cohérence les annonces gouvernementales et les budgets à venir.
Pour cela les signataires demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités et de respecter les annonces faites afin de :
• financer les crédits attendus dans le cadre du Plan solidarité grand âge 2008, soit 850 millions d’euros,
• renforcer la prise en charge soignante dans les maisons de retraite en assurant en particulier le paiement effectif du protocole Bertrand-Jacob, soit 400 millions d’euros,
• ne pas décevoir les milliers de familles qui attendent la pleine réussite du rapport Ménard, en précisant les financements prévus à cet effet, les crédits issus de la mise en place de la franchise médicale (850 millions d’euros) étant bien évidemment très insuffisants, d’autant qu’ils doivent contribuer à financer également la suite du Plan Cancer.