Aujourd’hui, en France, on estime à environ 3000 praticiens temps plein et 500 temps partiel concernés par l’exercice de la médecine polyvalente (selon les données 2015 concernant les praticiens reçus au concours de praticiens hospitaliers en médecine générale). La médecine dite « polyvalente » n’est cependant pas une discipline d’exercice reconnue par les autorités ordinales. Elle n’est pas identifiée par une formation diplômante universitaire spécifique et les praticiens l’exerçant ne sont pas reconnus comme médecins spécialistes.
Or, compte tenu de l’évolution démographique de la population française et des modifications de l’exercice de la médecine ambulatoire, la médecine polyvalente hospitalière s’est beaucoup développée ces dernières années et le besoin de santé auquel elle répond est croissant.
« Il s’agit d’un enjeu notable pour les pouvoirs publics qui se doivent d’assurer la pérennité d’accès à des soins de qualité pour tous les citoyens quels que soient leur situation sociale ou géographique » souligne Frédéric Valletoux, président de la FHF
Afin de répondre aux besoins de santé de la population, la FHF exprime à nouveau son souhait de ne pas diminuer le nombre lits dans les services de médecine polyvalente post-urgences afin de ne pas fragiliser les filières d’aval des services d’urgence.
Il est également essentiel de profiter de la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) pour favoriser le travail en réseau et les liens fonctionnels des praticiens exerçant en structures de médecine polyvalente ou SSR avec les services de médecine interne.
La FHF, mobilisée sur ce sujet, avait d’ailleurs évoqué dans ses 22 propositions pour la transformation du système de santé, la nécessité de développer des modalités d’exercices innovantes et attractives entre la ville et l’hôpital.
Le developpement de la médecine polyvalente permettra de garantir une meilleure qualité des soins pour tous les patients.
* La médecine hospitalière polyvalente recouvre de nombreuses activités : services de médecine à prédominance post-urgences, services de soins de suite et réadaptation polyvalents, activité de médecine en milieu chirurgical, médecine somatique en centre hospitalier spécialisé, unité hospitalière de sécurité interrégionale