La santé est abordée à plusieurs reprises. Dès l’introduction, les services de santé et la prévention sont considérés comme « particulièrement importants » dans le contexte actuel de crise économique. Or celle-ci pourrait conduire à une diminution des investissements dans la santé, caractérisée par le report de projets de modernisation et de développement d'infrastructures locales et de soins de longue durée. Les conséquences seraient plus particulièrement dommageables dans les pays ou le secteur sanitaire est caractérisé par un manque de ressources et une répartition géographique inégale. Dans la partie 2 consacrée à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, il est constaté que les inégalités en matière de santé persistent, alors les États membres s'efforcent d'assortir leur stratégie générale de mesures orientées vers les plus vulnérables. La plupart des politiques nationales sont ciblées sur le renforcement des soins primaires et préventifs, la suppression des entraves à l'accès aux soins et l’amélioration de la situation dans les régions défavorisées. La 4ème partie est entièrement consacrée aux soins de santé et de longue durée. Il est constaté que les Etats membres poursuivent leurs politiques de protection de la santé sur le lieu de travail, de promotion de la santé, de prévention des maladies, de soins curatifs et de rééducation. Tous les pays considèrent le développement des soins primaires comme un moyen d'améliorer l'accès aux soins, de garantir la coordination des soins et de contribuer à leur pérennisation, surtout lorsque les ressources sont rares. Néanmoins, la pénurie de médecins généralistes et d'infirmières persiste dans de nombreux pays, et la situation pourrait encore s'aggraver en raison du vieillissement de la population. La promotion de la santé et la prévention des maladies sont privilégiés partout comme des moyens d'améliorer la santé et de diminuer le besoin de soins. Pour renforcer l’efficacité des campagnes de prévention, les États proposent de les organiser à un niveau plus local et de les cibler davantage, tout en continuant à nettement privilégier le financement des soins, en particulier hospitaliers. Les États membres poursuivent leurs efforts d'amélioration de l'efficience et de l'efficacité en rationalisant les coûts et en introduisant des mécanismes de partage des coûts. Plusieurs pays ont engagé des réformes de privatisation. L'incidence de ces mesures dépend des incitations et, en particulier, de la nature des contrats conclus avec les caisses d'assurance. Au niveau national, la réussite dépend de la capacité des institutions à superviser et à réglementer les secteurs privé et public, à assurer l'égalité des risques entre eux et à déterminer leurs points forts respectifs. Les prestations des secteurs privé et public doivent également être coordonnées pour favoriser la synergie et éviter les doublons. Les États membres s’intéressent de plus en plus à la qualité des soins de santé. Néanmoins, peu d’entre eux ont fait de la sécurité du patient une thématique prioritaire. Les disparités nationales constatées en matière de qualité et de sécurité sont très importantes. La coordination des soins s’améliore, au bénéfice notamment des patients souffrant de maladies chroniques, mais il reste encore beaucoup à faire, y compris dans le domaine des soins de longue durée. Si tous les États réaffirment leur attachement à l’accès universel à des soins de longue durée abordables et de qualité, plusieurs d’entre eux doivent encore trouver un financement viable. La part des sources privées de financement (complémentaires et paiements directs) reste donc relativement importante. Les Etats sont conscients de la nécessité de faire face aux pénuries de main-d'oeuvre attendues dans le secteur des soins de longue durée et de trouver des moyens pour soutenir les parents ou proches soignants. Pour télécharger le rapport : http://ec.europa.eu/employment_social/spsi/docs/social_inclusion/2009/cons_pdf_cs_2009_07503_1_fr.pdf
Date de publication : 23 Avril 2009
Date de modification : 23 Avril 2009