Parmi les principales difficultés rencontrées par les États membres pour déterminer leurs objectifs nationaux en matière d’exclusion sociale et de réduction de la pauvreté, les plus importantes tiennent aux contraintes budgétaires actuelles, au manque de statistiques, à la difficulté de mesurer précisément les objectifs des dispositions spécifiques. Le besoin de conduire des études afin d’identifier les groupes les plus sujets à risque de pauvreté ainsi que les nouvelles formes de pauvreté sont également ont également été notés. La majorité des ministres ont estimé que les programmes nationaux de réforme devraient comporter une section sur la protection sociale et la réduction de la pauvreté.
Les ministres considèrent également qu’un accompagnement du processus de fixation d’objectifs nationaux au niveau européen pourrait avoir une valeur ajoutée. Dans ce contexte, ils ont mentionné le développement d’un mécanisme de surveillance efficace, le renforcement de la coopération entre les États membres et la Commission, le recours à la méthode ouverte de coordination, et l’échange d’expériences et de pratiques au niveau européen.
Les ministres ont suggéré d’élargir le champ d’action du comité de la protection sociale, afin qu’il couvre des thèmes comme le vieillissement actif, la solidarité entre les générations, la pauvreté chez les enfants, et les personnes âgées. Nombre d’entre eux ont également souligné la nécessité de simplifier les rapports du comité. Ils ont mandaté le CPS pour qu’il continue son travail sur cette base.
Dans son avis, le CPS souligne le rôle fondamental que joue le conseil de l’Emploi et des Affaires sociales dans la stratégie Europe 2020 et sa gouvernance, et présente un aperçu de sa propre contribution au conseil de l’Emploi et des Affaires sociales sur la stratégie Europe 2020. Les domaines abordés comprennent la surveillance des progrès dans la réalisation des objectifs européens d’inclusion sociale et de réduction de la pauvreté, le suivi de la mise en œuvre des aspects sociaux des recommandations intégrées et le recours au mécanisme de réalisation commune pour évaluer les changements sociaux et les développements de la politique de protection sociale.