Le rapport présente les résultats finaux de l’étude « Analyse complète des compétences et des activités économiques émergentes au sein de l’Union européenne dans le secteur de la santé et des services sociaux ». L’étude adopte une perspective de moyen terme, allant jusqu’en 2020, mais s’intéresse aussi au passé, et adopte une perspective européenne très agrégée. Le secteur de la santé et des services sociaux comprend la santé (hôpitaux, cabinets médicaux et dentaires), les soins avec hébergement (crèches, santé mentale, personnes âgées, handicapés), les services sociaux sans hébergement (personnes âgées, personnes handicapées, accueil de jour des enfants) ainsi que le secteur vétérinaire. Selon le rapport, les points forts du secteur sont en particulier la prévisibilité de la demande et la confiance du public. Quant aux points faibles, ils comprennent le peu de transparence de la qualité de service (coûts/prix/tarifs), le manque de capacité à intégrer les innovations, et la complexité des processus et des produits.
En Europe, environ 20 millions de personnes travaillaient dans le secteur de la santé et des services sociaux en 2006. La majorité d’entre elles résidait dans l’UE des 15. Les nouveaux États membres emploient environ 2,3 millions de personnes dans ce secteur. La santé et les services sociaux sont très féminisés : ils comportent en effet plus de 78 % de femmes. 43 % des travailleurs avaient moins de 40 ans, et ce dans l’UE à 15 comme dans les nouveaux États membres. Dans ce secteur, l’emploi augmente surtout en raison de l’accroissement des budgets des gouvernements, qui est lui-même déterminé par le vieillissement, l’augmentation du PIB, la disponibilité de nouvelles thérapies et technologies. La nécessité de fournir des services plus personnalisés et d’adopter une approche plus intégrée des soins et de la guérison représente également un facteur de changement majeur.
Le rapport souligne que ces changements demandent beaucoup de nouvelles compétences. Les compétences relationnelles et l’acquisition de nouvelles connaissances vont devenir de plus en plus importantes dans tous les emplois, en particulier pour les métiers très qualifiés. En raison de la nature changeante des métiers, les connaissances techniques prédéfinies vont perdre en importance tandis que la capacité à s’adapter, à acquérir de nouvelles compétences ainsi que l’apprentissage tout au long de la vie seront au premier plan. Les e-compétences vont gagner en importance.
Pour lire le rapport (en anglais) :http://ec.europa.eu/social/main.jsp?langId=en&catId=782&newsId=583&furtherNews=yes