Santé publique - Commission - Médecine nuiclaire, radiologie et radiothérapie

Date de publication : 20 Octobre 2010
Date de modification : 20 Octobre 2010

Le document propose une solution pour résoudre le problème urgent de la pénurie de production d’isotopes pour la médecine nucléaire. La communication identifie également des mesures essentielles pour améliorer la protection des patients et du personnel médical, pour éviter une augmentation de l’exposition de la population aux rayonnements liés aux progrès techniques de la tomodensitométrie, et un accroissement des expositions accidentelles ou non intentionnelles en radiothérapie. Cette communication a été proposée conjointement par Günther Oettinger, commissaire à l’Énergie, et John Dali, commissaire à la Santé et aux Consommateurs.

Environ 4 milliards d’examens médicaux à rayons X sont effectués chaque année dans le monde. En Europe, environ 9 millions de patients sont traités par radio-isotopes chaque année. Il est de la responsabilité de la Commission européenne de s’assurer de la disponibilité de cette technique dans l’intérêt de la santé humaine. A l’heure actuelle, le radio-isotope le plus utilisé pour le diagnostic, le Technetium-99m, est insuffisamment disponible car sa production repose sur un nombre trop restreint de réacteurs. Dans le cadre de sa politique générale en matière d’énergie nucléaire, la Commission européenne doit impérativement prévoir des mesures incitatives pour que d’autres réacteurs de recherche contribuent à sa production et, à long terme, que de nouveaux réacteurs de recherche soient construits à cette fin.

Les actions suivantes sont proposées :

• Renforcer le cadre réglementaire existant : la législation actuelle (directive 97/43/Euratom) sera actualisée pour améliorer la surveillance réglementaire et garantir ainsi le respect des exigences légales. Cette action s’inscrira dans le cadre de la refonte globale des dispositions législatives sur la protection contre les rayonnements en 2011 ;

• Mener des actions de sensibilisation et promouvoir une culture de la qualité : si le corps médical doit bénéficier d’une formation initiale adéquate et d’une formation continue sur les bonnes pratiques, il doit avant tout être sensibilisé à l’obligation de dispenser des soins de qualité et d’assurer une protection adaptée contre les rayonnements. Il est également nécessaire de sensibiliser les patients et le grand public ;

• Renforcer la protection contre les rayonnements et assurer un stock suffisant de radio-isotopes par la recherche : des actions menées au titre des programmes-cadres d’Euratom et de l’UE, ainsi que de la plateforme technologique pour l’énergie nucléaire durable (SNE-TP) devraient contribuer à améliorer la protection contre les rayonnements et le développement des infrastructures et des compétences en matière de recherche.

• Mettre en place des mécanismes de financement pour pérenniser l’approvisionnement en radio-isotopes : la Commission examine différents mécanismes de financement en vue d’assurer un approvisionnement durable en radio-isotopes dans l’intérêt de la santé publique ;

• Intégrer les politiques : les applications médicales des rayonnements ionisants nécessitent une bonne intégration des différentes politiques de santé publique, de recherche, de commerce et d’industrie, et de radioprotection.

• Promouvoir la coopération internationale : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est très active dans ce domaine et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a conçu d’importants programmes et outils d’information. La commission soutiendra toutes les initiatives visant à coordonner les efforts en la matière.

Pour plus d’informations:http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/1034&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en

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