Accidents médicaux : la FHF souhaite la transparence

Date de publication : 7 Janvier 2009
Date de modification : 7 Janvier 2009

Si la FHF ne souhaite pas s’exprimer sur des affaires particulières, où des enquêtes sont en cours, elle regrette néanmoins les conclusions hâtives, et le lien fait a priori entre ces drames et un manque d’organisation des hôpitaux publics.

Elle rappelle que si l’activité médicale, dans un contexte de très grande technicité, présente par nature des risques, ceux-ci sont de mieux en mieux maîtrisés à l’hôpital. C’est également à l’hôpital public que sont  prises en charge les pathologies les plus difficiles et les plus lourdes

Contrairement à l’impression qu’a pu laisser la médiatisation de certains évènements dramatiques, les hôpitaux sont de plus en plus sûrs.

Le risque de décéder à la suite d’une anesthésie générale a été divisé par dix en trente ans et la fréquence des infections nosocomiales contractées en milieu hospitalier a baissé de 12 % entre 2001 et 2006 et de 40% sur la même période pour les infections impliquant le staphylocoque doré (Source : Société Française d’Hygiène Hospitalière SFHH)[1] .

Ces succès sont dus à l’engagement des hospitaliers dans des politiques d’assurance qualité. Il n’y a qu’à l’hôpital public qu’on trouve autant de personnels qualifiés, respectant des normes de sécurité exigeantes, pour limiter la survenue d’évènements dramatiques.

Il faut souligner que les hôpitaux publics accueillent chaque année près de treize millions de personnes dans les services d’Urgence, trente-huit millions en consultation, huit millions quatre cent mille en hospitalisation. Le nombre d’accidents médicaux indemnisés en 2007, qui mettent en cause la responsabilité de l’hôpital public, est d’environ 1250, soit un taux très faible de 1,5 pour 10 000 hospitalisations (Source : Société Hospitalière d’Assurances Mutuelles SHAM)[2] .

L’hôpital public communique en toute transparence sur cette question. Ainsi, l’Observatoire des risques médicaux dénombre-t-il dans les hôpitaux et cliniques 77 décès imputables à une faute en 2006 (Source Observatoire des Risques Médicaux ORM)[3] . Aucun décès pour faute grave n’est acceptable et tout est mis en œuvre pour les réduire.

L’hôpital public s’est par ailleurs organisé pour mieux faire respecter les droits des malades, par la création de commissions des usagers dans chaque établissement, la mise en œuvre de procédures de conciliation et le versement d’indemnités compensatrices plus élevées.

Enfin, la FHF tient à rappeler que la solution aux problèmes d’organisation parfois évoqués se trouve dans une meilleure coordination de tous les acteurs de santé qui doivent être harmonieusement répartis sur l’ensemble du territoire et participer à la permanence des soins toute l’année.

[1]  Bulletin de la SFHH n°83/décembre 2008

http://sfhh.net/telechargement/bulletin_decembre2008.pdf

[2]  Panorama du risque médical des établissements de santé 2007 de la SHAM

http://www.sham.fr/spip.php?article838

[3]  Rapport de l’observatoire des risques médicaux de juillet 2007

http://www.oniam.fr/rapport/ORM-2005-2006_VF.pdf

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